Evolution et agrandissement de notre jardin bouquetier expérimental suivant une gestion différenciée des espaces

Caroline Guette-Marsac
14 mai
3 min de lecture

Rappel de l'état du terrain au moment de notre arrivée en 2023

En 2023, nous avons fait l'acquisition sur la commune de Gétigné d'un ancien terrain potager, délaissé depuis quelques années / décennies. Des "herbes folles", orties et ronces avaient colonisé l'espace.

Le terrain ne comportait quasiment pas d'arbres, en dehors d'un vieux saule (qu'il a fallu se résoudre à abattre car complètement creux), un vieux cognassier accompagné de deux cognassiers spontanés en son pied, un frêne, un laurier sauce et un sureau.

Le laurier sauce, d'une valeur esthétique moyenne, présentait de nombreux avantages et a été conservé malgré son côté "envahissant" :

de nombreux oiseaux viennent y trouver gîte et couverts, en toutes saisons,
d'innombrables insectes viennent y butiner en début de printemps
placé en milieu de terrain, il est le seul à apporter de l'ombre lors des chaudes journées d'été

Le sureau a été valorisé par une suppression des branches les plus basses, permettant de lui donner ainsi une silhouette plus aérienne.

Un temps de réflexion a ensuite été mené, sur plan afin d'organiser les différents espaces du terrain :

un grand espace compost afin de gérer les "déchets" verts en interne (en position centrale sur le terrain)
un espace de "vie" pour accueillir une caravane (avec la contrainte de pouvoir très ponctuellement la faire entrer ou sortir du terrain) et des tables
un espace potager / bouquetier (première phase de travaux au printemps 2024, avec des espaces plantés agrandis à partir de l'automne 2024, sur la partie avant du terrain)
un verger en fond de parcelle (avec 14 fruitiers plantés à l'automne 2024)

Jardin en 2023, abandonné depuis de nombreuses années — Le jardin en 2023, abandonné depuis de nombreuses années

Création de nouveaux massifs plantés et définition d'espaces sauvages (non tondus) à l'aide de "haies de Benjes" en ceps de vignes en gestion différenciée

L'espace que nous vous présentons aujourd'hui se limite à la gestion de l'entrée sur le terrain avec une sacrée contrainte : celle du passage de la caravane une fois par an (liée à l'hivernage de la caravane)... Comment créer un espace agréable et non un boulevard sans vie ?

Impossible d'envisager des plantations pérennes. Nous avons donc opté pour la création de belles courbes non tondues, délimitées par le positionnement de ceps de vignes arrachés (une richesse à notre disposition). Ces courbes non tondues, épousent peu à peu les formes des espaces plantés, pérennes. Elles permettent de démultiplier les cheminements et favorisent la biodiversité au pied des massifs.

Une mise en scène simple et efficace qui limite les travaux d'entretien.

Rappel de l'état du terrain au moment de notre arrivée en 2023 En 2023, nous avons fait l'acquisition sur la commune de Gétigné d'un ancien terrain potager, délaissé depuis quelques années / décennies. Des "herbes folles", orties et ronces avaient colonisé l'espace. Le terrain ne comportait quasiment pas d'arbres, en dehors d'un vieux saule (qu'il a fallu se résoudre à abattre car complètement creux), un vieux cognassier accompagné de deux cognassiers spontanés en son pied, un frêne, un laurier sauce et un sureau. Le laurier sauce, d'une valeur esthétique moyenne, présentait de nombreux avantages et a été conservé malgré son côté "envahissant" : de nombreux oiseaux viennent y trouver gîte et couverts, en toutes saisons, d'innombrables insectes viennent y butiner en début de printemps placé en milieu de terrain, il est le seul à apporter de l'ombre lors des chaudes journées d'été Le sureau a été valorisé par une suppression des branches les plus basses, permettant de lui donner ainsi une silhouette plus aérienne. Un temps de réflexion a ensuite été mené, sur plan afin d'organiser les différents espaces du terrain : un grand espace compost afin de gérer les "déchets" verts en interne (en position centrale sur le terrain) un espace de "vie" pour accueillir une caravane (avec la contrainte de pouvoir très ponctuellement la faire entrer ou sortir du terrain) et des tables un espace potager / bouquetier (première phase de travaux au printemps 2024, avec des espaces plantés agrandis à partir de l'automne 2024, sur la partie avant du terrain) un verger en fond de parcelle (avec 14 fruitiers plantés à l'automne 2024) Le jardin en 2023, abandonné depuis de nombreuses années Création de nouveaux massifs plantés et définition d'espaces sauvages (non tondus) à l'aide de "haies de Benjes" en ceps de vignes L'espace que nous vous présentons aujourd'hui se limite à la gestion de l'entrée sur le terrain avec une sacrée contrainte : celle du passage de la caravane une fois par an (liée à l'hivernage de la caravane)... Comment créer un espace agréable et non un boulevard sans vie ? Impossible d'envisager des plantations pérennes. Nous avons donc opté pour la création de belles courbes non tondues, délimitées par le positionnement de ceps de vignes arrachés (une richesse à notre disposition). Ces courbes non tondues, épousent peu à peu les formes des espaces plantés, pérennes. Elles permettent de démultiplier les cheminements et favorisent la biodiversité au pied des massifs. Une mise en scène simple et efficace qui limite les travaux d'entretien. La création de massifs plantés, imbriqués dans des espaces non tondus, délimités par des ceps de vigne arrachés Mise en place et essai de nouvelles essences végétales : zoom sur les belles printanières En parallèle de ces espaces naturels préservés, dans les massifs plantés nous avons : favorisé l'installation de belles sauvages comme les molènes et les digitales planté de nouvelles variétés horticoles, en test dans notre jardin... afin de proposer des essences fiables dans vos jardins bouquetiers. Parmi les nouvelles venues cette année : des bulbes (camassias, aliums, etc.), de nouvelles variétés de pivoines, de dahlias, d'héléniums, mais aussi de jolies annuelles qui se resèment seules aisément (monnaies du Pape, myosotis, nigelles de Damas, etc.) A noter qu'aucun ver de terre, larve de hanneton ou larve de cétoine n'aura été maltraité pendant la création des massifs... grâce à l'usage exclusif de la grelinette et de beaucoup d'huiles de coudes ! (ouille...) Evolution à suivre dans de prochains posts, au fil des saison. — La création de massifs plantés, imbriqués dans des espaces non tondus, délimités par des ceps de vigne arrachés

Décryptage des différents espaces composant l'entrée sur le terrain

Ceps de vignes couchés au sol et herbes folles laissées à leur vie — Ceps de vignes couchés au sol, herbes folles laissées à leur vie et allées tondues

Mise en place et essai de nouvelles essences végétales : zoom sur les belles printanières

En parallèle de ces espaces naturels préservés, dans les massifs plantés nous avons :

favorisé l'installation de belles sauvages comme les molènes et les digitales
planté de nouvelles variétés horticoles, en test dans notre jardin... afin de proposer des essences fiables dans vos jardins bouquetiers. Parmi les nouvelles venues cette année : des bulbes (camassias, aliums, etc.), de nouvelles variétés de pivoines, de dahlias, d'héléniums, mais aussi de jolies annuelles qui se resèment seules aisément (monnaies du Pape, myosotis, nigelles de Damas, etc.)

A noter qu'aucun ver de terre, larve de hanneton ou larve de cétoine n'aura été maltraité pendant la création des massifs... grâce à l'usage exclusif de la grelinette et de beaucoup d'huiles de coudes ! (ouille...)

Evolution à suivre dans de prochains posts, au fil des saison.